Robert Hue, de son nom complet
Robert Georges Auguste Hue est un homme
Politique français appartenant au Parti communiste français.
Biographie
Jeunesse
Né le
19 octobre 1946 à Cormeilles-en-Parisis dans le
Val-d'Oise, de parents ouvriers et communistes, il va souvent vendre
L'Humanité avec son père René, ouvrier maçon. Sa mère, ouvrière textile, a pour nom de jeune fille Raymonde Grégorius. Il étudie au collège d'enseignement technique de Cormeilles-en-Parisis et joue dans le groupe de rock « Les Rapaces » sous le nom de Willy Balton.
Il est aussi judoka, champion de France académique 1963, ceinture noire deuxième dan.
Dès ses seize ans, en 1962, il adhère à la Jeunesse communiste puis un an plus tard au Parti communiste. Après des études d'infirmier à Paris, il exerce ce métier en Psychiatrie au centre de santé d'Argenteuil.
Mandats locaux
Au PCF, fidèle de
Georges Marchais, il gravit un à un les échelons et est élu en
1977 maire de Montigny-lès-Cormeilles. Populaire en son fief, il sera constamment réélu par la suite et obtiendra d'autres mandats tels que celui de conseiller régional d'Ile-de-France et conseiller général du Val-d'Oise. En février
1981, il fera brièvement parler de lui à l'échelle nationale en menant un coup d'éclat contre une famille d'immigrés qu'il dénonce à la vindicte populaire comme trafiquants de
Drogue, sans autre preuve que la lettre de dénonciation d'une voisine de la famille en question. Cette affaire intervient quelques jours avant un meeting de
Georges Marchais à Montigny-lès-Cormeilles et avant même que le Front national grappille des voix au Parti communiste et que le thème de l'immigration soit porteur.
Direction du PCF
En
1987, il entre au Comité central du Parti communiste puis en
1990 au Bureau politique. En
1994, alors qu'il est quasiment inconnu, Georges Marchais fait de lui son successeur : il devient secrétaire national du parti. Quelques heures plus tard, il commet à l'occasion un lapsus fameux en annonçant :
« Je ne suis pas l'homme de personne ». Poussé par la chute du
Mur de Berlin et l'érosion idéologique et politique du Parti communiste français, Robert Hue entame une politique de mutation du parti dont il vient de prendre la tête : ouverture vers d'autres mouvements, abandon d'un certain nombre de doctrines, création d'un exécutif à deux têtes (il devient président du parti alors que
Marie-George Buffet devient secrétaire national), etc. Il publie un livre afin d'expliquer les réformes internes :
Communisme : la mutation.
En 1995, Robert Hue est le candidat du Parti communiste à l'élection présidentielle : il recueille 8,7 %, face à la concurrence des troskystes de Lutte ouvrière, mais faisant mieux que le précédent candidat communiste, André Lajoinie lors de l'élection présidentielle de 1988. En 1997, il soutient l'idée de la gauche plurielle qui voit l'arrivée de la gauche au pouvoir lors de la troisième cohabitation : il devient député et quelques ministres communistes entrent au gouvernement.
Pendant ce temps le Parti communiste continue de perdre du terrain : le nombre d’adhérents passe de 200 000 en 1998 à 138 000 en 2001 alors que sort en librairie Le livre noir du communisme , oeuvre polémique, très contestée par de nombreux historiens, qui martèle les morts par millions dues à l'URSS et à la Chine communiste. En 2001, le Parti perd une grande partie de ses bastions lors des élections municipales. En 2002, Robert Hue se présente de nouveau à l'élection présidentielle et obtient 3,37 % : Jean-Marie Le Pen, qui à la surprise générale est présent au second tour, clame que le Parti communiste a disparu. Le score est si mauvais que sa campagne n'est pas remboursée totalement et que les comptes du Parti sont gravement dans le rouge. Une souscription est lancée alors qu'il quitte la présidence du parti, le laissant aux mains de la secrétaire nationale Marie-George Buffet. Le poste de président du PCF, créé par lui, cesse d'exister avec son départ. En 2002, il perd son mandat de député face au candidat UMP Georges Mothron et il ne le récupère pas lors d'une élection partielle en 2003. Un an plus tard, Robert Hue est élu sénateur.
Divers
- Son nom complet est Robert Georges Auguste Hue.
- Il est marié à Marie-Edith, deux enfants (Charles, Cécilia).
- Robert Hue dirige par ailleurs la Fondation Gabriel-Péri.
- Il est infirmier de profession et a exercé en psychiatrie au centre de santé d'Argenteuil.
Parcours
- 21 mars 1977, élu maire de Montigny-lès-Cormeilles dans le Val-d'Oise.
- 24 mars 1986, membre du Conseil régional d'Île-de-France (~1er novembre 1988).
- 2 octobre 1988, membre du Conseil général du Val-d'Oise (~13 janvier 1998).
- 30 mars 1992, membre du Conseil régional d'Île-de-France (~1er mai 1993).
- 1994, élu secrétaire national du PCF au 28e congrès.
- 1995, candidat à l'élection présidentielle il obtient 8,65% des voix.
- 1er juin 1997, élu député du Val-d'Oise.
- 20 juillet 1999, nommé tête de liste aux élections européennes, il obtient 6,8 % des voix et devient député européen (~1er août 2000).
- Dans le cadre de la gauche plurielle (Gouvernement Lionel Jospin), vote de la loi n° 2001-7 du 4 janvier 2001 relative au contrôle des fonds publics accordés aux entreprises, dite loi « Hue »
- Octobre 2001, élu président du PCF au 31e congrès.
- 21 avril 2002, candidat à l'élection présidentielle. Ne remportant que 3,37 % des suffrages il n'obtient pas le remboursement total des frais de campagne et plonge le PCF dans une crise financière.
- 2 février 2003 : il échoue de quelques dizaines de voix face à Georges Mothron (UMP) aux élections législatives partielles de la 5e circonscription du Val-d'Oise , après avoir perdu son siège en 2002 dont le scrutin avait été invalidé.
- 26 septembre 2004 : élu sénateur du Val-d'Oise, succédant à Marie-Claude Beaudeau (PCF) qui ne se représentait pas.
- 9 mars 2008 : réélu maire de Montigny-lès-Cormeilles dans le Val-d'Oise avec 69,57 % des suffrages.
Ouvrages
- Histoire d'un village du Parisis des origines à la Révolution (1981)
- Du village à la ville (1986)
- Montigny pendant la Révolution (1989)
- Communisme : la mutation (1995)
- Il faut qu'on se parle (1997)
- Communisme : un nouveau projet (1999)
Notes et références de l'article
Liens externes